- refend
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refend (de)loc. adj. Bois de refend, scié en long.— Mur de refend: mur de soutien formant séparation intérieure dans un bâtiment.⇒REFEND, subst. masc.A. — MAÇONN., DÉCOR. ,,Rainure plus ou moins creuse, destinée à marquer les assises de pierre et les joints verticaux, qui forme ce que l'on appelle une ligne de refend`` (NOËL 1968); p. ext., ,,moulure de décoration de façade`` (BARB.-CAD. 1971). Tous ces refends, tous ces bossages qui sillonnent les faces de ce palais [du Luxembourg] lui donnent ce caractère d'austérité et de grandeur (MÉNARD, Hist. Beaux-Arts, 1882, p. 302).B. — [Gén. dans une loc. subst. + de refend]— CHARPENT., MENUIS. [P. oppos. à bois de brin] Bois de refend. Bois scié en long. Puisque l'on construit des planchers en fer à la place des planchers de charpente, pourquoi n'élèverait-on pas des pans de fer, au lieu et place des pans de bois de refend? (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 323).— DÉCOR. Feuilles de refend. Feuilles à découpures profondes comme les feuilles d'acanthe. Les moulures le plus souvent ne sont pas laissées nues; elles sont revêtues d'ornements dont les plus courants sont les feuilles de refend (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p. 10).— MAÇONNERIE♦ Mur de refend, p. ell., refend. Mur de soutien formant une séparation intérieure dans un bâtiment. Il abattit le refend pour agrandir le salon, et fit du cabinet un fumoir (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 164). L'autre [mur] commençait presque au proscenium et s'en allait vers le mur de refend qui séparait les « locaux artistiques » des quelques pièces réservées à l'administration (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 59).♦ Pierre de refend. Pierre angulaire. Des hercules dédaigneux qui soutiennent une maison à six étages d'une seule épaule (...) ou de malheureuses sirènes dont la queue écaillée s'écrase affreusement entre les pierres de refend (HUGO, Rhin, 1842, p. 253).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. a) 1423 « cloison » (J. HOUDOY, La Halle échevinale de la ville de Lille, p. 97); b) 1690 mur de refend (FUR.); c) 1723 bois de refend (SAVARY, s.v. bois). Déverbal de refendre. Fréq. abs. littér.:10. Bbg. Archit. 1972, p. 51.
refend [ʀ(ə)fɑ̃] n. m.ÉTYM. 1423, refens « cloison »; subst. verbal de refendre.❖1 Techn. Action de refendre, de partager (seulement dans : de refend). — (1690). Maçonn. || Mur de refend : mur (cit. 9) de fondation formant séparation dans l'intérieur d'un bâtiment (→ Proscenium, cit.). — (1741). || Ligne de refend : ligne horizontale ou verticale creusée sur le parement d'un mur pour marquer ou simuler les joints des assises de pierre. ⇒ Bossage (cit. 1). — Archit. || Feuilles de refend : feuilles à découpures profondes (comme les feuilles d'acanthe). — (1743) Charpenterie. || Bois de refend : bois refendu, scié en long (opposé à bois de brin).1 Quant à l'étage inférieur, il avait bien, en dépit des fenêtres, les caractères d'un sous-sol. Il était divisé par deux murs de refend en trois parties à peu près égales qui correspondaient aux trois fenêtres.J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IX, XXIII, p. 200.2 Le temps a creusé dans les chambranles et les cintres des refends profonds (…) où il n'est point rare de trouver des chauves-souris endormies.Hugo, l'Archipel de la Manche, VII.♦ Spécialt. a (1863). || Un refend : un mur de refend (→ ci-dessus). — Par ext. Mur, cloison de séparation. || « Il abattit le refend pour agrandir le salon » (Flaubert).c (1904). Mur d'espalier, parallèle ou perpendiculaire à une clôture, destiné à abriter les plantes.
Encyclopédie Universelle. 2012.